Source: Sputnik
Vladimir Poutine, président russe, lors d'une visite à l'usine de production de drones à Saint-Pétersbourg.
Vladimir Poutine a confirmé que la Russie était prête à relancer les pourparlers sur l'Ukraine, assurant que Moscou n'avait jamais renoncé au dialogue. Il a salué les résultats des négociations avec Washington à Riyad et reproché à Kiev de refuser toute discussion. Il s'est dit prêt à rencontrer Trump, tout en exigeant une préparation sérieuse.
La Russie est prête à reprendre les négociations sur le règlement du conflit en Ukraine, a déclaré Vladimir Poutine, le président russe, répondant aux questions des journalistes lors d'une visite à l'usine de production de drones de Saint-Pétersbourg. Il a rappelé que Moscou n'avait jamais renoncé au dialogue avec l'Europe ou avec Kiev. Le maître du Kremlin a souligné que c'étaient les Européens qui avaient interrompu les contacts et que Kiev s'était interdit toute négociation avec la Russie.
Par ailleurs, le chef de l'État a salué les résultats des négociations entre la Russie et les États-Unis à Riyad : «Je les trouve très positifs. Nous sommes parvenus à un résultat».
Vladimir Poutine a également qualifié d'inappropriée l'indignation de Kiev face à ces pourparlers directs entre la Russie et les États-Unis. Le chef de l'État a nuancé que Moscou et Washington avaient des questions bilatérales à discuter. Il a expliqué que, par exemple, la Russie et les États-Unis devraient résoudre la question de la prolongation du traité sur la réduction des armes stratégiques (START), qui expire dans un an.
Le président russe a également évoqué la reprise de la coopération bilatérale, notamment dans le domaine diplomatique, entre la Russie et les États-Unis : «Tout d'abord, je voudrais dire que nous sommes convenus de rétablir le fonctionnement normal des missions diplomatiques. L'expulsion constante de diplomates de Washington et de Moscou ne mène à rien de bon». Le président a noté que la rencontre à Riyad visait à renforcer la confiance entre les deux pays, condition essentielle pour résoudre la crise ukrainienne.
Rencontre possible entre Poutine et Trump
Vladimir Poutine s'est dit prêt à rencontrer Donald Trump, mais il a insisté sur une préparation approfondie pour aborder les sujets essentiels, notamment la situation en Ukraine : «Nous souhaitons tenir une telle réunion. Je voudrais tenir cette réunion». Il a également noté que si Trump avait promis de résoudre rapidement la crise ukrainienne, son approche a évolué depuis son arrivée au pouvoir.
Le chef d'État a précisé qu'il n'avait pas vu le président américain depuis longtemps. La dernière rencontre entre Vladimir Poutine et Donald Trump a eu lieu lors du sommet du G20 à Osaka, au Japon, le 28 juin 2019. En même temps, il a ajouté qu'il n'était pas prêt à dire quand la rencontre aurait lieu.
L'attaque du régime de Kiev contre une station de pompage de pétrole n'aurait pas pu être menée seule
Dans le contexte de l'attaque récente menée par les forces armées ukrainiennes contre une station de pompage de pétrole du Caspian Pipeline Consortium (CPC), dans le sud de la Russie, Vladimir Poutine a souligné les répercussions potentielles sur les marchés de l'énergie et la possible implication de l'Union européenne dans cet acte. Il a notamment mis en garde contre une hausse durable des prix, susceptible de toucher en premier lieu les consommateurs européens.
Le président a tenu à préciser : «Pourquoi ont-ils besoin de faire cela? Ce n'est pas clair parce que cela entraîne une hausse continue des prix des produits énergétiques sur les marchés mondiaux, ce qui ne profite certainement pas aux consommateurs de ces produits, tels que les entreprises européennes».
Des drones ukrainiens ont frappé le 17 février la station de pompage de Kropotkinskaïa, située dans la région de Krasnodar, en Russie, une infrastructure clé du Caspian Pipeline Consortium, entraînant des dégâts importants et une réduction du pompage du pétrole.
Transneft, actionnaire russe du consortium, a indiqué le 18 février que les réparations pourraient durer de 1,5 à 2 mois, réduisant le pompage du pétrole kazakh de 30 %. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que cet acte de sabotage n'était pas seulement une attaque contre la Russie, mais également contre l'infrastructure énergétique du Kazakhstan. Il a déclaré : «Le coup d'éclat de Zelensky, avec l'attaque d'une station de pompage à Kuban, suggère qu'il est temps de lui taper sur les doigts».
L'oléoduc est un axe majeur du transport de pétrole depuis le Kazakhstan vers la mer Noire. Le CPC achemine environ 1 % du pétrole brut mondial. L'attaque a été menée avec sept drones explosifs, causant des dommages aux équipements et aux infrastructures électriques. Le CPC est un consortium international comprenant Chevron, ExxonMobil et Shell. Les entreprises américaines contrôlent plus de 40 % du pétrole transporté, et les sociétés occidentales dans leur ensemble plus de 65 %.